Louise de Bettignies est née le 14 juillet 1880 à Saint Amand les Eaux dans une famille aristocratique mais dépourvue de fortune. Après ses études au lycée de Valenciennes, elle devient préceptrice dans de grandes familles, dans plusieurs pays européens. Dans les premiers mois de la guerre 1914-1918, après l’arrivée des Allemands à Lille où elle résidait, elle s’est réfugiée à Saint Omer, et a travaillé à soigner les blessés.
Dès l’automne 1914, les services secrets britanniques sauront exploiter son intelligence, sa rapidité d’esprit, son intrépidité. Elle acceptera d’organiser le réseau Ramble et prend le pseudonyme « Alice Dubois ». Sa mission est d’identifier les mouvements de troupes allemandes dans le Nord Est de la France et en Belgique. Au printemps 1915, le réseau « Ramble » regroupe 80 personnes, des hommes et des femmes de toutes conditions sociales, chargées de surveiller les trains, de repérer les emplacements de batteries de canons, des dépôts de munitions et d’assurer le passage des soldats alliés vers les Pays-Bas. Elle s’associe au printemps 1915, à Marie Léonie Vanhoutte qui se fait appeler Charlotte Lameron. Louise de Bettignies, qui franchissait chaque semaine la frontière belgo-hollandaise pour transmettre ses rapports au service anglais , tombe dans une souricière le 20 octobre 1915, près de Tournai. Elle est d’abord condamnée à mort puis sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité. Le 21 avril 1916, elle est emprisonnée à la forteresse de Siegburg.
Victime de mauvaises conditions de détention, Louise de Bettignies meurt à l’hôpital Sainte-Marie de Cologne le 27 septembre 1918 des suites d’une pleurésie mal soignée.
Son corps sera transféré à Lille en mars 1920 où des funérailles solennelles seront organisés. Louise de Bettignies est inhumée à Saint Amand les Eaux, sa ville natale.
Des funérailles officielles, des décorations prestigieuses, une statue érigée à Lille lui rendirent un hommage national et contribuèrent à faire d’elle, aux yeux des générations suivantes, une héroïne majeure de la Grande Guerre.
Son souvenir se perpétue dans le Nord de la France et en Belgique, théâtre de ses exploits.
Article réalisé par la classe de 2GA3 de 2015-2016